Mon cœur est vide et pleure, il a le mal de toi,
Si tu reviens peut-être n'aurai-je plus aussi froid.
L'amour m'a consumée, il ne reste que cendres
Et poussières et fumées en mon âme haletante.
Puis-je espérer encore connaître un fois,
Une passion brûlante et d'un baiser l'émoi?
L'amour n'est-il vraiment que fable ou duperie?
Faut-il avoir seize ans pour voguer sur ses rives?
Faut-il des douces étreintes abandonner l'espoir?
Pour les regards complices est-il vraiment trop tard?
Pour que tel l'ouragan, il nous arrache aux êtres
Que la seule raison nous fait aimer peut-être?
Il faut une passion, une soif dévorante,
Une fureur d'aimer, une folie ardente,
Que j'aimerais encore respirer ses soupirs
Et être désirée, et aimer, et mourir.
Septembre 92